"L’inclusion sociale est fondée sur la reconnaissance absolue et fondamentale de tout être humain comme l’égal de soi. Pour cela, il faut être à la fois en mesure de comprendre ses singularités, de s’ouvrir à celles de l’Autre et d’entendre les complexités de chacun. Mais ce cheminement est influencé par plusieurs facteurs qui ne dépendent pas de nous tels que les normes sociétales, les contextes géopolitiques ou encore les résistances personnelles inconscientes ou socio-culturelles. Plutôt que d’énumérer tout ce que nous parvenons clairement à nommer, classer et déterminer, l’exposition Multiples fait le choix de s’intéresser à tout ce qui nous échappe et qui fait de chaque humain un être pluriel, ineffable et en constante évolution." AnneSophie Bérard, curatrice de l'exposition "Multiples"
LE PARCOURS D'ANNESOPHIE BÉRARD À DÉCOUVRIR À PARTIR DU 12 SEPTEMBRE :
Les premières œuvres invitent à une certaine introspection : l’artiste zimbabwéen Tatenda Chidora s’intéresse à la représentation de nos vulnérabilités, indissociables de notre personnalité. L’artiste palestinienne May Murad nous plonge quant à elle au cœur de son intimité, révélant la porosité entre nos identités virtuelles et nos existences réelles. Présentées conjointement, les œuvres de la photographe Margaux Martin’s et du plasticien Matthieu Mifsud valorisent la diversité amoureuse et la pluralité de nos orientations affectives et sexuelles.
Il est ensuite question d’ouverture et de transcendance. Développant une carrière internationalement reconnue, le photographe-journaliste iranien Reza parcourt le globe afin d’en rapporter le commun qui unit les cultures du monde. Ayant dû fuir la dictature de son pays, la photographe afghane Fatimah Hossaini véhicule au travers de ses portraits la beauté des femmes résistantes et résilientes face à l'oppression des Talibans. C’est un autre voyage identitaire, cette fois-ci fantasmagorique, que propose l’artiste française Ines Alpha : grâce à un dispositif de réalité virtuelle, les visages se parent d’une beauté nouvelle et libérée. Dans un travail mêlant peinture et broderie, l’artiste française Shoko Tsuji explore les chemins de l’inconscient et de la spiritualité.
Les trois dernières artistes présentées dans l’exposition convoquent le thème de la mémoire et du surpassement. A la façon d’une archéologue, l’artiste française Mathilde Denize rend tangible nos fragmentations et nos impossibles représentations. Les sculptures perlées de l’artiste franco-camerounaise Beya Gille Gacha subliment les corps et rendent compte de la valeur de chaque être vivant. A la fois performance et dessin, l’œuvre de l’artiste française Marianne Mispelaëre traite du sujet sensible de l’effacement identitaire dans le contexte des migrations clandestines.
L’association SINGA, qui nous fait l’honneur d’être notre partenaire sur cette exposition, œuvre chaque jour pour faciliter l’intégration entre locaux et nouveaux arrivants. En révélant ensemble la pluralité de ce qui nous compose, nous définit et nous influence, nous espérons valoriser un état d’esprit faisant la part belle à la disponibilité, la rencontre, l’ouverture et le partage.