« A l’heure de la crise bio-climatique, reconnaitre des droits à la nature apparaît comme essentiel afin de repenser notre relation au Vivant. La santé des fleuves et des rivières, sources de subsistance, de fascination et de crainte, nécessite un virage juridique pour permettre aux Gardiennes et gardiens de la nature d’agir et de tourner la page de l’Anthropocène » Marine CALMET, présidente de Wild Legal
L’association Wild Legal a pour objet l’élaboration et l’adoption d’un droit écosystémique pour agir en faveur de la préservation de la nature et de ses éléments. Elle entend faciliter et encourager l’action citoyenne en apportant à ses partenaires un soutien technique, notamment dans les démarches juridiques, recours en justice, plaidoyers et mobilisations ayant pour objet la promotion des droits de la nature.
Wild Legal élabore par ailleurs des propositions concrètes (consultations citoyennes, propositions de loi, etc...) et en assure la promotion auprès du grand public et des décideurs. Elle s’entoure pour cela d’un réseau de partenaires associatifs et institutionnels et mènent des expérimentations locales afin d’impulser une évolution vertueuse de notre société.
« Les artistes mis en valeur par le travail de commissariat de The Caring Gallery permettent de nous faire parvenir à leur façon, les voix de la nature. Ambassadrices et ambassadeurs des émotions des vivants grâce à l’art, les chants, la peinture, les contes. Leurs œuvres nous permettent d’entendre et de comprendre les messages des autres créatures et des éléments. Leur mission est essentielle pour cultiver un imaginaire qui retisse enfin les liens et replace l’homme au sein de la communauté du vivant.»
Pour mener à bien son objet, Wild Legal organise divers évènements de sensibilisation en vue de donner aux citoyen.ne.s la formation et les outils nécessaires pour s’impliquer concrètement dans l’évolution de la société. Elle organise pour cela des procès-simulés chaque année, visant à mettre en évidence les lacunes de notre droit actuel afin d’explorer les controverses de notre époque et les perspectives d’une meilleure protection par la reconnaissance des droits de la Nature.
En collaboration avec The Caring Gallery, Wild Legal va financer un programme d’expérimentation pour la reconnaissance des droits des rivières sauvages en France.
Notre droit actuel est incapable de faire face à la destruction du vivant et à la crise climatique. Au contraire, il donne un blanc-seing à de nombreux projets polluants.
Face à ce constat, le mouvement des droits de la nature propose un nouveau modèle juridique et démocratique au centre duquel se trouvent les lois fondées sur le fonctionnement du vivant.
C’est pourquoi ce mouvement des droits de la nature suscite un intérêt croissant. En particulier, de nombreuses mobilisations fleurissent le long de fleuves et de rivières depuis plusieurs années au niveau international. En février 2021, la rivière Magpie au Canada a notamment été reconnue comme une personne juridique par les autorités locales canadiennes et s’est alors vu attribuer des droits propres ainsi que des gardiens chargés de la défendre en justice. En septembre 2022, c’est au tour de la lagune espagnole de la Mar Menor, qui se voit désormais reconnue comme entité naturelle disposant des droits, notamment à la protection, la conservation, l'entretien et, le cas échéant, la restauration.
Dernière en date, elle a ainsi rejoint la liste des dizaines de fleuves et rivières aujourd’hui reconnues comme des sujets de droits dans le monde : la Whanganui en Nouvelle-Zélande, la Klamath aux Etats-Unis, l’Atrato en Colombie, etc
Ce mouvement international a pris racine en France depuis plusieurs années désormais. La Loire, le Rhône, la Seine, le Maroni ou encore le Tavignanu font aujourd’hui l’objet de revendications de la part d’acteurs multiples – collectifs citoyens, associations, collectivités territoriales, etc. – qui œuvrent à la reconnaissance de leurs droits propres. Ces diverses mobilisations collectives ont permis d’inscrire cette problématique dans le débat public et de l’ancrer durablement dans les agendas politiques.
Pleinement investi dans la défense du vivant, Wild Legal mène campagne pour la reconnaissance des droits des rivières sauvages de France, joyaux menacées par le réchauffement climatique, les pollutions et l’artificialisation liés aux activités humaines.
Pour cela, l’association s’associe au réseau Rivières sauvages, un outil pionnier qui réunit des acteurs de tous horizons : gestionnaires des bassins versants, institutions, collectivités territoriales, entreprises, associations de protection et gestionnaires des milieux naturels, riverains.
Pour mener cette campagne Wild Legal mobilise son expertise juridique aux côtés des gardiennes et gardiens des rivières sauvages de France. Véritable expérimentation grandeur nature, cette campagne permet de donner des outils nouveaux pour repenser à la fois la protection de ces joyaux naturels et la démocratie locale, inspirée des cercles de justice restaurative autochtones et des victoires du mouvement des droits de la nature partout dans le monde.
Face aux crises à venir, Wild Legal et ses partenaires veulent donner espoir. Reconnaître des droits à la nature, c’est amorcer une révolution démocratique pour représenter les intérêts non humains et inventer ensemble un droit biomimétique pour assurer l’équilibre de nos territoires pour les générations actuelles et futures, humaines et non humaines.
Les financements pourront également nous permettre de financer un projet de collaboration avec le collectif de photographes MYOP et la biennale sociale et environnementale Photo Climat à Paris pour documenter et rendre visible le visage des belles rivières sauvages de France.
« Merci à The Caring Gallery, véritable ambassadeur artiste, qui dès notre rencontre a su s’engager pour les droits de la nature. C’est grâce à l’art que nous réussirons à redonner une voix à nos rivières et nos fleuves car pour traduire leurs paroles dans le droit, encore faut-il retisser ce lien d’empathie et d'émerveillement indispensable avec les autres qu’humains.…"