En travaillant principalement avec l'espace temps du vivant et en élaborant pour les matériaux qu'elle utilise des scénarios de l'ordre d'un « faire être » ou d'un « faire exister», Capucine Vandebrouck met à l'œuvre des formes distancées de l'immédiateté implorée par notre société. L'artiste conçoit des dispositifs qui sont comme des arrêts sur image, des incarnations transitoires d'une forme de temporalité. Le point de départ de l'acte créateur chez l'artiste se situe dans l'observation d'une matière, d'un processus, d'un phénomène ou d'un métabolisme qui va lui permettre d'entrer dans une compréhension plus intime du monde. Elle s'intéresse aux éléments naturels en tant que matériaux façonneurs de paysages ou de territoires, à la lumière comme un outil de révélation, et à toutes formes de reliques capables de susciter chez elle un émerveillement. La lenteur est de mise dans son processus de création. Capucine Vandebrouck délègue bien souvent le faire au profit du laisser-faire, en faisant appel au temps et à l'attention portée aux choses, valeurs qui se trouvent être de plus en plus rares et déconnectées de notre société tournée vers l'instant et le futur proche.
Capucine Vandebrouck a été lauréate en 2019 du prix Talents Contemporains de la Fondation François Schneider à Wattwiller. Ses œuvres ont été présentées dans de nombreuses expositions de groupe et individuelle, entre autre au MAMAC à Nice, à la Kunsthalle Basel, à La Grande Place – Musée du Cristal à Saint-Louis-lès-Bitche (en collaboration avec le Centre Pompidou Metz), à la Synagogue de Delme, à la Galerie Thaddaeus Ropac à Paris et au CRAC Alsace. Elle a participé au 62ème Salon de Montrouge à Paris en 2017 et a été sélectionné pour différents programmes de résidences en France et à l'étranger.